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ROUE RP | La nuit, tous les chats sont gris
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Ven 5 Oct - 11:18
La nuit, tous les chats sont gris@Drago Malefoy  & @Pavel D. Monroe



Les toits du Chemin de Traverse n'ont pas beaucoup changé depuis la guerre. Les mêmes tuiles, les mêmes cheminées, les mêmes mansardes biscornues... même la coupole coiffant le sommet de la banque Gringott's demeure inchangée, et ce malgré un certain passage de dragon, accompagné de trois adolescents, quelques années plus tôt . Si ce n'est pas là la preuve que le monde de la magie ne souhaite pas changer d'un pouce, cela y ressemble fortement.
Mais ce n'est pas tout à fait vrai : des changements, cette rue commerciale fortement empruntée par moult sorcières et mages en a subit plus qu'à son tour. C'est simplement qu'elle s'en est toujours remise, et que pour panser ses plaies, elle a toujours veillé à reconstruire à l'identique. Comme si rester figé dans le temps apportait plus de sécurité que les changements.

Autrefois, le Ministère de la magie se servait des murs des boutiques pour afficher des recommandations pour se protéger du Seigneur des Ténèbres et des Forces du Mal. Puis, pendant le règne de terreur de ce dernier, elles étaient abondamment tapissées des photographies mouvantes des Indésirables, des personnes contestant l'autorité du mage noir et qui étaient activement recherchées, une grosse somme d'argent sur leur tête.
Aujourd'hui, comme pour trahir à nouveau le changement qui est en train de s'opérer, ces mêmes murs se parent de nouvelles affiches, au grand damne du Ministère de la magie, et surtout de sa nouvelle figure d'autorité : Harry Potter. Elles sont multiples, hautement visibles et parlent toutes de la même chose : l'autoritarisme néfaste du nouveau régime politique magique, qui détruit les traditions, ségrègue les vieilles familles sorcières au profit, discutable, des nés-moldus et de certains êtres magiques. Êtres magiques qui réclament d'être placés comme égaux face aux sorciers mais continuent obstinément de les mépriser et de refuser de partager leurs savoirs avec eux. L'appel à la Révolte gronde, la désobéissance civile est préconisée. A bas l'affreux Potter et virez la traîtresse Granger. Le ton est donné.
Le Ministère de la magie a ordonné que l'on se débarrasse de ces affiches polémiques, mais elles reviennent aussitôt qu'elles sont arrachées. Dans l'Allée des Embrumes, la sœur sordide du Chemin de Traverse, des tracts de l'Insurrection s'échangent de mains en mains, sous le manteau, loin des yeux des "Brigades de la Censure". Il se raconte même que des réunions illicites se tiennent dans les arrière-boutiques de la sombre Allée, où les voix s'élèvent librement contre la nouvelle ligne politique en place. Lorsque les contrôles tombent, les commerçants arguent qu'il s'agit de ventes privées pour clientèle privilégiée. Sans preuve pour inculper qui que ce soit, les brigades du Ministère repartent bredouilles, tandis que les réfractaires ricanent.

Ce soir encore, un jeune félin au pelage blanc se faufile entre les cheminées du Chemin de Traverse. Au loin, il entend les échos de la vie nocturne moldue qui se met en branle. Ce monde-là n'est pas le sien, il ne le sera jamais, et il n'entend clairement pas lui laisser une chance de faire une incursion dans SON monde à lui. Dans sa gueule, il porte un étui rond dans lequel se trouve toute une nouvelle collection d'affiches de propagande, prête à être encollée sur les murs de la rue. Cette nuit encore, sans que nul ne le devine, ce chat va jouer les pires cauchemars de Potter. Car qui est capable de deviner que sous ces traits félins se cache en réalité Drago Malefoy ? Sans doute personne. En attendant, cette forme animal était bien pratique pour passer inaperçu et se faufiler dans les endroits les plus intéressants.

Ce même soir, Pavel D. Monroe est de sortie au Chaudron Baveur. Il ne sait pas comment, mais il s'est retrouvé invité à fêter le départ en retraite d'un collègue qu'il connaît à peine. Le groupe de collègues festoie en criant, buvant, chantant... les rires fusent, les blagues douteuses aussi à mesure que l'alcool coule dans les chopes. L'air ambiant se réchauffe vite, et très vite l'atmosphère devient irrespirable pour notre modeste employé du Ministère. Il ne se sent pas du tout à sa place et se demande bien comment il en est arrivé à cette situation.
Il sort. La nuit qui débute est fraîche, calme, agréablement délicieuse en comparaison de l'atmosphère lourde du Chaudron Baveur déjà bien rempli des clients nocturnes en quête d'une petite soirée alcoolisée, voire, pourquoi pas, d'une belle petite fête improvisée. Dehors, les effluves alcoolisées, les relents de tabac et le parfum pas toujours très frais et propre de certains clients n'atteignent plus les narines de Pavel. La tête cesse de lui tourner, il peut enfin réfléchir posément à nouveau. Mais pourquoi diable avoir accepté de se laisser embarquer dans cette comédie ?

La lune se lève au dessus des toits, il observe le ciel.
Pendant ce temps, la silhouette gracieuse d'un félin se découpe dans les rayons argentés de l'astre lunaire.

Il y a des nuits, comme ça, où tout peut arriver.


Note à l'attention des joueurs
Voici votre sujet pour la roue du RP ; le MJ peut intervenir à nouveau dans ce sujet au besoin (sur demande dans le sujet correspondant). Vous pouvez toutefois répondre librement sans intervention extérieure.

Bon jeu !

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Mar 9 Oct - 17:37
crépuscule du soir
drago & pavel


Diane monarque.

Maternelle endormeuse
Sous un ciel livide, un éclair blanc chemine, fend, déchiquette la pâture d'ombres de sa blême chlamyde. Bastet à pied d'oeuvre depuis la ponante girandole. A travers bermes et bachasses, il brousse, tout gonflé d'apertise, entre cantous et boccans. A l'herbe brune des parcs clairsemés supplantent les pavés massifs sur lesquelles se balent pattes pelues. Loin des boulaies, loin des ramisses. Sur la roche froidureuse des angustiés carrairols, sillonne le myrmidon Chat-Pard. Langoureux pirate. Beau rossignol. Facule dans la nuit tiède d'automne. Insoupçonnable sorcier. Encore moins d'un Malefoy dessous la houce argentée. Prodition à l'ophidienne cause. Du haut de ses trois pommes, Drago régende sur les toits du monde.

Bientôt éperdu dans la cime des ardoises, afféré à quelques renardies, guingue t'il - tout bigot - dans le grégal nocturne. La borée soulève méphitismes depuis les profondeurs humaines. Des remugles poivrées, caractéristiques. Alliance de fumets tout aussi délicieux que vomitifs. Entre aumailles boucanées et vinaigrettes picrates, on soupçonne sans mal les joyeux drilles faire ripaille étages en dessous. La gueule encombrée de rouleaux, Drago aure dessus le culmen urbain, tout chauvi des oreilles. En contrebas, les tavernes s'ébranlent d'avertins banquets. Mélasse de bacaudes, barbons et bandeliers bambochant d'une fafée d'intempérances, au son des chopes vides et des lardons grillés. Consolation chimère. Revel fictif. Caléfaction des palpitants. Ils se gabent et pimpenaudent, joyeux fagotins, jusqu'à perdre la raison.

Aux faguenas s'exhalant sans vergogne des multiples rayères, le félin marmouset retrousse narines. Parfum de bois sec et de feuilles mortes férut par les champêtres empyreumes. Dans la rue, quelques rares. Méchines et boute-feu's au voisinage des béotiennes cambuses. Mersandière de Verts Galants qu'il fait bon d'éluder. Depuis son repostal, en haut des toits, le petit sphynx se fait pensif. Dernières affiches à placarder ribon-ribaine. Chemin de Traverse grouillant de bonnes occasions. Bipèdes quelques mètres en dessous. Prudence obligée. Il mettrait - dare-dare - toutes voiles dehors une fois la commission achevée.    

Croaw

Pourtant...
Horion inopiné. Félone Avocette. Brifaude hoquemelle rivée dans l'expectative d'un fricot de chaton. Drago couine, surpris. Creuse le râble au coup de bec. Bondit, roule et trébuche sur quelques nébuleux impédiments. Nom d'une gargouille! Corne de buse! Giboulée blanche hognant des sommets pour rejoindre - par les miracles de la gravité - le plein pied de l'humanité. Atterrissage moelleux. Trop moelleux...? Pelotonné en boule dans sa périlleuse cascatelle, le cheaus hogne stupeur sous ses filandreuses moustaches. Il papillonne lucarne. Constate la chair. Immuration tendre et charnue autour de lui. Réflexe. Patoche assénée sur la pulpe humaine dans le dessein de s'en soustraire. Rougeur soudaine. Rieu vermeil souillant le crin pâle du pelucheux duvet. Armet meurtri. Oiseau de malheur!  Coup de trafalgar l'ayant pris en déroute. Au creux des grandes paluches, Drago miaule dolente litanie. Chaleur corporelle, douce volupté. Outre la douleur, le chaton se raccoise dans l'inopinée étreinte.
(c) DΛNDELION

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Jeu 11 Oct - 16:38


Chat !


ft. Drago Malefoy

Ondoient les férules de la nuit. Une brume dissimule par intermittence la clarté de la lune. L’ascendante figure opaline excite les lupins et les chats. La courbe d’un dos élancé à peine dissimulé sous l’étoffe étiolée d’une chemise de facture discutable se plie et se déploie sous le coup de l’agacement. L’interminable festivité se fait torture. Rires et chansons, musique et alcool. Promiscuité étouffante de bienveillance hypocrite. Phénomène de foire. Le cracmol se fait trophée. Clou de collection exhibé comme un bibelot de brocante. Une trouvaille cassée dont on s’amuse des fêlures. J’ai tenu quelques heures, puis je me suis esquivé.

La fraîcheur de la nuit frappe la carne embaumée des effluves du stupre. Chaleur oppressante et moite d’un intérieur de bar. Bruit et tumulte. Solitude au milieu d’une tempête de présences. J’ai toujours eu un goût plus que modéré pour les foules. Cette sensation lancinante de n’être pas à sa place m’a toujours pris aux tripes, tordant boyaux. Je n’appartiens pas à ce monde. Toute ma vie a été guidée par l’héritage ancestral gravé dans mes chairs. Fer rouge, cruel cruor. Un sang ancien devenu encre. Une magie sacrificielle. Les folies heureuses d’un monde réjoui me paraissent superficielles. Tous ces gens parlent de magie, se gaussent de l’être énucléé à leurs yeux sans parvenir à ressentir la pulsation d’une réalité qui leur échappe.

Réseaux de failles courent sur leur carne. Un point faible où frapper, quelque part dans l’antre placide de leurs viscères. Une lame ajustée entre deux côtes verrait leur vie s’achever plus promptement encore qu’elle s’est allumée. Souffle de tempête sur la flamme vacillante d’une existence. De l’air. Il m’a fallut sortir pour juguler ces envies de meurtre. J’ai encore tant à faire avant de m’éteindre. Mais quoi ? Puis-je espérer qu’une bonne fée tombée du ciel me  guidera vers un nouvel envol ? Mes journées s’escamotent entre les murs du ministère, mes nuits se répandent en crimes et en danses. Il manque quelque chose. Comment pourrais-je deviner, à cet instant, que dans le secret d’un bureau du Département des Mystères, une haute silhouette complote le renvoi de son secrétaire pour se faire breakshot de mon existence ? Je prends une profonde inspiration. Le frimas glacial crépite dans ma trachée. Tranchée d’un souffle de vie. Presque un élan de liberté coupé net lorsque s’échappe une couleur tombée du ciel.

Pluie blanche.
Un chaton.
Sa fourrure frissonne dans mes paumes.
Est-ce le signe tombé des nues que j’ai imploré ?

l’être est si petit. Quel âge peut-il avoir ? Jeune chat à peine sorti de l’enfance. Un frisson sur ce petit minois aux grandes moustaches et aux émaux affolés. Le fauve a peur. Le lionceau tremble. Je ne peux m’empêcher d’approcher le petit corps de mon torse et égarer sur son pelage duveteux l’esquisse d’une caresse. Les doigts effleurent avec douceur la tête du chaton et la naissance de son petit dos. Tendresse dissipe l’agacement

« Eh bien, quelle chute ! Rien de cassé, junior ? »

Ce que j’ai pris pour un bébé fauve est en réalité un peu plus âgé que ce qui me semblait. J’ai dans les bras un minuscule jeune chat aux portes de l’âge adulte. Un petit frère à câliner. Les douceurs s’égarent en mignardises à la surface du poil. Pression qui se veut rassurante. Un geste d’apaisement. La magie de mon dos palpite jusqu’à mes paumes. Lénifiante chaleur distillée sur l’échine du cadet.

« chut, chut. Je vais te ramener à la maison et te donner de quoi manger, d’accord ? Je regarderai si ces petites patounes n’ont rien. »

589 mots

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Dim 21 Oct - 14:44
crépuscule du soir
drago & pavel

Fugace asystolie.
Voluptueuse ergastule.
Pubescent cochonnet troussant lazulite chlamyde. Où ? Paluche humaine. Voilà un bien ectopique nichoir ! Cisaillé entre poltronnerie et apertise, le pygméen Sphynx feule quelques farouches écueils à la crête de ses babines. Dantesque mignoncité. Encore à mille lieux d’apeurer les foules de ses croquignolesques ovations, il ne collectait qu’en riposte de férus « gouzi gouzis ».

Junior ?
Junior !?
Quelle béjannie de mauvais goût ce maroufle osait débagouler ?  Courtoise torgnole qu’il aurait volontiers appliquée si ce Coquebert ne s’évertuait, pour l’heure, à l’amadouer avec de vils subterfuges. Le dyscrasite balandran frétille aux courtisaneries. L’échine se creuse et le râble se guinde en vérace apologie aux élégiaques attentions distillées sur son broussailleux pelage. Quel diable ! Et lui, comme une odalisque puterelle, croasse bellots tintouins sous ses opalines vibrisses.

Progressivement, le ruisseau de malepeur s’assèche sous le poil. Drago pimpenaude entre les doigts d’un plaisir bruyant. Morbleu ! Jouissant hédonisme dans lequel s’aveulit-il sans rénitence. Il crachouille – tel un mignard pioupiou -  pelle de ghasels entre les  molles serres. Ignorant l’erythème tavelant sa frimousse comme les courbatures d’une acrobatique culbute.

L’humain bourdonne mots. Maison ? Manger ? Dans l’antilogie de ses pensées, l’idée n’était, à fortiori, que modestement raisonnable. Embastillé dans une occulte poigne, Merlin seul sait dans quel pétrin ou inopiné auspice il s’embrigadait. Quel barbacole languirait au bout de l’épopée ? Rah… Qu’importe ! Bercé d’un ocieux plaisir, le chaton mollarde amphigouriques ronrons et vrille ses tubulaires germanites sur l’anthropienne gueule. Grand luron, la trentaine, belle gueule. Charmant inconnu. Frôle t'il culmen de la tête contre les phalanges émollientes.

(c) DΛNDELION

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Lun 29 Oct - 9:49


Chat !


ft. Drago Malefoy

Les paluches parcourent amoureusement le pelage du petit chaton. Boule de poils blanche et ronronnante sous la tiédeur de mes paumes. Il est si petit, si fragile s’est-il perdu ? Quel monstre aurait osé abandonner un aussi adorable animal ? Junior. Je le glisse contre mon torse, câlinant la petite échine rassurante. Derrière-moi, la fête bat encore son plein. Tentation d’aller excuser mon départ… Oh et puis merde. Je dirai que c’était un cas de force majeur.

Pas décidé, je m’enfonce dans une ruelle et laisse la magie palpiter autour de moi, me montrer le chemin. Qui a besoin de transplaner lorsqu’il suffit de pousser une porte ? Je choisis un huis au hasard, tourne la poignée. Les pulsations de ma magie battent à l’unisson de mon coeur, peut-être l’animal les percevra-t-il. Il paraît que les chats sentent mieux la magie que les humains. Lorsque j’écarte le battant, c’est la chaleur de mon appartement que je découvre. Les deux portes connectées pendant quelques secondes. Juste le temps d’entrer.

Oh, bien sur, ça a moins de classe qu’une apparition subite en transplanant, et ce petit tour nécessite d’avoir une porte à proximité du lieu d’arrivée… Mais franchement, la sensation est tout de même bien plus agréable. Au moins n’ai-je l’impression d’avoir l’estomac retourné à chaque apparition. Je referme derrière moi la porte, brisant l’enchantement. Et à présent… A nous deux, le chaton.  Le signe des Dieux toujours lové contre mon torse, je m’approche du foyer pour en raviver les flammes. La cheminée crépite et art. L’âtre se consume de lueurs oranges et rouges jetant mouvantes ombres sur les murs. Seule source de lumière pour enflammer les idoles d’or, et réchauffer les tentures fauves. La boule de poils semble luire dans sa paume d’une aura nouvelle, d’une aura étrange… Froncement de sourcils. Un peu de magie rendue visible dans la pénombre par les multiples enchantements qui dorment dans la pièce. A mille lieu d’imaginer la vérité, je m’enquiers à mi-voix :  

« Tu ne serais pas le familier de quelqu’un par hasard, je sens de la magie ? Ton maître doit te chercher, non ? »

Les phalanges caressent l’échine tandis que je me rends à la cuisine, passant devant l’autel des mânes familiales. Les esprits de mes ancêtres dorment. Parmi eux, ma mère. Photographie immobile - j'ai toujours haï les portraits mouvants - d’une belle femme brune, entourée des siens, ses tatouages visibles jusqu’à la gorge. Son corps peint du cruel meurtre qui lui avait ravi jadis son innocence… Ma main a fauché sa vie moribonde pour m’entourer à jamais de la chaleur de sa présence. Et je regrette pourtant chaque jour, à chaque seconde.

Je dépose le chaton sur le plan de travail, non sans une dernière caresse entre les oreilles, et attrape bouteille de lait et poisson laissé au frais en commentant.

« Qu’est-ce qui pourrait te faire plaisir, Junior, hein ? »

Je verse une bonne rasade de lait dans un bol que je dépose devant le chaton tout en commençant à préparer le poisson. Morceaux prélevés avec la finesse d'une lame parfaitement aiguisée qui court sur la peau et tranche la tête d'un geste sec. Claque sur le bois d'une planche le tranchant d'argent.


504 mots

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Jeu 3 Jan - 11:01
crépuscule du soir
drago & pavel


Cambuse.
Chaleur d'un foyer.
Gremlins houspille albugineuse toison entre tendres férules, loche broutilles à l'éther. Agni dévore noirceur dans l'âtre bienheureuse. Blotti contre épigastre, truffe convulse au bouquet de chêne flambé. Loin du frimas, loin du givre pailletté. Non moins déboutonné de prudence, il roule candides ocelles et cabalistique miaulement à la curiosité humaine. Lumière, magie? Floconne t'il ensuite sur autel des gourmets, frissonnant sous chaste robe. Risque t'il clarté sur sa nature L'héritier, l'alme crotale ratiboisé de sa régalienne fierté en la modique carrure d'un crapoussin mistigri? Sa réputation en prendrait gros... Dans l'axiome des songes, parfum de poisson emmuscadine vibrisses comme pioupiouesque grondant aux ripailles. Copieuse graille s'exhibe. Drago froufroute de ses bottillons blancs jusqu'à l'écuelle de lait - non sans trébucher sur l'inox poli - pour en cueillir gloutonnes lichettes. Onctuosité laboure gosier. Ronron tamise silence. Bave crémeuse aux moustaches, vertères se tordent aux quinquets lorgnant gogaille amputée d'un habile coup de surin. Moussé d'appétit, arrosé de toupet, Drago claudique jusqu'au mecton pour napper radius de son plucheux duvet. Zorro est né. Chevauche t'il le poignet du coquebin - intrépride - de sa modique couenne, pour pomponner jusqu'aux succulentes mises-en bouche.

"Meow?"

Lingua humecte babines au soupirail du nacre tendre garnissant planchette en sapin. Chaton se dore de braverie. Approche furtive, bond fugace. Patounes sur bois, chicots croûtent poisseuse chair et boulottent agapes jusqu'au moutonneux bidon. Cocardier des oboles culinaires du Grand Pingouin, le myrmidon se love sur le râble, coussinets en l'air, brossé d'une ennuyeuse dichotomie. Prudence et broder cabale ou toupiner sous la houlette charitable de l'intrigant Coucou? Gratiné d'une dirimante humeur, peu enclin à se dépoitraillé dans quelques diatribess, Drago fait flanelle, échine sur bois, griffes aux paluches, ratiches dans carne. Jeu d'un instant. Mélatonine se dégueule dans lymphe. Morphée barbifie courtaud minou. Empanaché d'une déliquescence post-ribote, Drago est prêt à dormir comme un sabot, repu.

Pourtant.
Craquement de chêne à cor et à cri.
L'oreille féline se plie en perspective. Branlant dans le manche, poupon flaire le pot au noir.

Un intrus. Bandit? Voleur? Spassadin? Greffé d'une crainte entropique, moumoute se pelote, croupe hissée, rachis creusé, globes raclant pénombre du salon depuis le briffaud pyrée. Un friselis flagorne duveteuse percale du petit être retroussé sur la table.  
(c) DΛNDELION

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Invité
Jeu 31 Jan - 7:20


Chat !


ft. @Drago Malefoy

Amusement étire le galbe de lèvres rougies par les premiers frimas de l’automne. Coude sur plan de travail, paume empesantie d’un menton, je ne peux me lasser de lorgner le mignon petit animal s’ébaudissant sur la surface plane, tache neigeuse sur la pâleur d’un artifice de marbre. Jolie petite boule de poils, duvet délicat. Je regrette déjà l’heure où il me le faudra rendre à son propriétaire. A-t-on idée d’abandonner si mignon petit ? Le chaton se fait canaille en patounant jusqu’à la pitance : audacieux explorateur ? Il s’est sans doute enfui… Non, ce n’est pas cohérent avec son statut de familier.

« Qu’est-il arrivé à ton propriétaire ? »

La question est lancée à mi-voix, ricochant dans la pénombre du logis. Je n’attends pas véritablement de réponse. Pouvoir cacher l’encre noire qui danse sur mon rachis sous le pelage tigré d’un matou ne fait pas vraiment de moi l’interlocuteur privilégié des félins. S’il existe le fourchelang, il ne me semble pas que qui que ce fût ne se soit jamais vanté de deviser en miaulements… et c’est bien dommage. La phalange gratouille pensivement le pelage d’albâtre d’une petite silhouette taquinant Morphée. Une bonne nuit de sommeil sur un oreiller sera sans doute un sort appréciable pour si jeune boule de duvet.

Je m’apprête à cueillir le chaton pour l’en aller l’installer près du feu dans la mollesse d’un canapé où flamboient la rougeur d’étoffes à la lueur d’un brasier moribond dans l’âtre lorsqu’un frémissement me parvient. Vague quiète ondoie jusqu’à la carne désormais hérissée d’une chair de poule contenue. Petit invité s’ébroue et feule, prêt à défendre chèrement sa vie. Une précaution qui ne s’avère pas nécessaire. D’une paume rassurante, je flatte son échine alors que bée l’huis du salon.

« Chut, tu ne risques rien, Junior, c’est mon père. »

A l’adresse dudit inopportun.

« Tu pourrais prévenir quand tu débarques, tout de même. »


Désinvolture de l’aîné refermant derrière lui la gueule béante des enfers par laquelle il est entré. Je ne connais, à mon cambrioleur et assassin de père aucune serrure qui ne lui résiste. La mienne ne fait exception pour cet homme entre deux âges à la joviale indifférence. Charme discret de celui qui sait disparaître sans un bruit malgré l’abondance de tatouages qu’il arbore fièrement jusqu’aux phalanges, jusqu’aux mains. Les abstraites langue d’encres qui sillonnent ma peau paraissent bien simples, bien fades en comparaison des délicats entrelacs composés de minuscules runes savamment disposées sur le parchemin flétri de sa carcasse. Main jetée à la rencontre d’un crâne hérissé d’un ras pelage, il s’installe à mes côtés, haussant l’échine avec désinvolture.

« J’étais dans le coin, et ça te décevrait si j’arrêtais de débouler inopinément chez toi à toute heure du jour et de la nuit. »


Automatisme coutumier, les bières moldues jaillissent du frigo.

« J’ai croisé Jana, l’autre jour, en passant à Gringotts, elle te passe le bonjour… et depuis quand as-tu un chaton ? »

Gorgée interrompue par le doigt paternel tendu vers les flocons de pelage câlinés sous mes phalanges.

« Depuis ce soir. C’est un familier perdu, mais je n’ai pas encore trouvé son propriétaire. Une idée sur la façon de procéder ? 
- Bien sur : à croire que je ne t’ai rien appris toutes ces années. En analysant les résidus magiques de son aura, tu devrais pouvoir remonter le lien jusqu’à son propriétaire. Il est mignon, en tous cas. »

Sourire indulgent flotte sur mes lèvres.

« Beaucoup trop mignon. Il va me manquer, Junior… Je devrais peut-être prendre un chat.
- Les boules de poils, ça te connaît, pas vrai ? Ton oncle t'a-t-il parlé du gros contrat que l'on a décroché ? Un assassinat au prochain événement du Ministère : beaucoup de monde mais cible inratable, tu en es ? Il cherche un quatrième homme, je lui ai promis de te proposer.
- Sans façon. Une enquête me prend tout mon temps en ce moment, et le contrat que j'ai assuré en Irlande le mois passé m'a doné un certain confort pour les mois à venir. Je n'ai jamais eu de dépenses particulièrement extravagantes. »

657 mots

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